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courses de côtes - Page 14

  • L’OPEL COMMODORE GSE EN COURSE DE CÔTE

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    En 1974, 1975, 1976  et 1977, l’Opel Commodore GSE fit partie des reines de la Course de côte en groupe 1.

     

    Quelques pilotes au gros cœur conquirent quantité de victoires de groupes à son volant dans les épreuves de l’Hexagone.

     

    J’ai pour ma part  commencé à courir en 1976 (sur une Opel Ascona SR avant de passer à la Golf GTI l’année suivante), mais je me rendais déjà sur des courses de côte en qualité de spectateur armé de son appareil photo les années précédentes, de telle sorte que je conserve de nombreux souvenirs de cette voiture. J’ai d’ailleurs eu l’occasion d’essayer une Commodore GSE de série avec mon père en 1976. Le garage Opel nous l’avait prêtée pour l’après-midi et nous en avons bien profité. Je peux l’avouer maintenant car il y a prescription, nous nous sommes bien amusés en prenant le volant chacun à notre tour sur les petites routes côtières entre Rothéneuf et Cancale, sans parler des virages du Barrage de la Rance et des routes de campagne du côté de Pleurtuit. La Commodore GSE de série développait tout de même 160 chevaux. Elle glissait facilement mais son comportement très sain mettait son pilote en confiance. Une base idéale pour la transformer en voiture de course, ce que firent de nombreux pilotes.

     

    J’ai surtout côtoyé ceux qui couraient en priorité dans l’Ouest de la France, comme moi. Parmi eux figuraient justement quelques pointures, à commencer par Jacky Ravenel qui fut incontestablement l’homme fort du Groupe 1 toutes classes de cylindrées confondues à cette époque. Jacky possédait toutes les qualités qui font un vainqueur de groupe : talent, sens de l’attaque, préparation minutieuse du matériel et reconnaissances très précises. Je me rappelle très bien de lui en 1977. Bien qu’il connaisse tous les tracés pour y avoir déjà couru, il faisait partie des plus rageurs qui se levaient à 6 heures du matin le dimanche afin de peaufiner son ultime  préparation au volant de la voiture de course avant la fermeture de la route. Un vrai limeur de bitume.

     

    Parmi les autres pilotes de Commodore GSE avec qui il fallait compter figuraient Giovanni Rossi, son beau-frère Feuillé (je suis désolé, j’ai oublié son prénom), Fabrice Malherbe, Duval, Jacques Gil, JP  Theuil, Jacqueline Dantec, Poutot, Gomme…

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    La Commodore GSE était belle à voir passer. Elle virait moins à plat que les voitures des générations suivantes, elle glissait, il fallait la balancer énergiquement, mais justement c’était sympa pour le pilote comme pour le spectateur.

     

    La  saison 1977 annonça la fin de la suprématie des Commodore GSE en groupe 1. Au Mont-Dore, Jacky Ravenel dut vraiment s’arracher pour venir à bout de la Ford Escort 2000 RS de Stenger que de nouvelles homologations rendaient féroce. Les saisons suivantes verraient les Escort prendre le pouvoir en côte. En rallye, la passation de pouvoir s’était déjà faite au profit de la petite sœur cadette, dite Kadett GTE. D’ailleurs au Tour de France Auto cette année-là, Jean-Louis Clarr remporta le groupe 1 devant Jean-Louis Ravenel (le frère de Jacky) sur Commodore GSE.

     

    La Commodore GSE des sixties va toutefois connaître une nouvelle jeunesse grâce au Challenge groupe 1 organisé par Topten. Des courses de groupe 1 des années 70 sur les plus beaux circuits français ! Une belle initiative sur laquelle je reviendrai bientôt.

     

    FICHE TECHNIQUE DE LA COMMODORE GSE (version groupe 1)

    Moteur : 6 cylindres en ligne

    Cylindrée : 2784 cm3

    Distribution : 1 arbre à cames en tête spécial

    Rapport volumétrique : 9,5 à 1

    Alimentation : injection Bosch

    Puissance : + de 180 cv à 7000 t/mn (le bruit circulait dans les parcs que les meilleurs moteurs préparés par Irmscher développaient 208 cv)

    Transmission : aux roues AR ; boite de vitesses 4 rapports synchronisés + marche arrière

    Freins : disques AV ventilés, pleins à l’AR - Servo

    Dimensions : longueur : 4.605 mm – largeur : 1.730 mm – empattement : 2.760 mm

    Poids d’homologation : 1172 kg

     

    QUELQUES LIENS A SUIVRE

     

    De la Commodore GSE à la Kadett GTE http://bit.ly/1dKzEr8

     

    Souvenirs à la CC de Neuvy Le Roy 1977 : http://bit.ly/1nwCCoA

     

    DUEL AU SOLEIL DES COTEAU, un feuilleton estival dans le monde de la course de côte des années 70

    ÉPISODE 1  http://bit.ly/1trq9Df

    ÉPISODE 2  http://bit.ly/1vJ6dTB 

    ÉPISODE 3 http://bit.ly/1vjuSMr 

    ÉPISODE 4  http://bit.ly/1y8CyRw

     

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    Thierry Le Bras

  • L’AUDI QUATTRO de Claude-François JEANNERET

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    Dans la précédente note, j’évoquais l’arrivée sur les courses de côtes des voitures du groupe GT Spécial. Dans l’attente de ces monstres survitaminés, je vous invite aujourd’hui à un petit flash-back sans quitter l’univers de la côte.

    Durant les années 70, 80 et au début des années 90, le Suisse Claude-François Jeanneret fit partie des grands animateurs du Championnat d’Europe de la montagne. Il disposait toujours de voitures exception, BMW groupe 5, BMW M1, Audi Quattro S2, Ford Sierra Cosworth groupe A.

    De 1984 à 1987, Caude-François Jeanneret engagea une superbe Audi Quattro S2 groupe B.

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    La voiture était impressionnante d’efficacité et produisait un bruit qui inspirait la puissance avec son moteur turbo.

    Je me souviens d’une anecdote à la course de côte du Mont-Dore 1985. Le tracé commence par une ligne droite de 400 mètres en légère montée avant un double gauche. Les organisateurs avaient placé une cellule de chronométrage avant ce virage, ce qui leur permettait de mesurer et de faire annoncer par les speakers les temps d’accélération des voitures. Après la seconde montée le dimanche, Francis Dosières, qui venait de remporter le groupe A au volant de sa BMW 635 groupe A, descendit à pied au virage dit « la carrière » pour répondre à une interview du speaker installé à cet endroit. Les grosses voitures du groupe B commençaient à monter. Soudain, le speaker annonça le temps de la Quattro de Jeanneret à l’accélération sur les 400 premiers mètres. Il correspondait à ceux des F2 qui se battaient pour le scratch ! Après bien sûr, le poids et l’encombrement de la grosse Audi la pénalisaient dans les parties serrées. Mais à l’accélération en ligne droite, avec ses quatre roues motrices et sa puissance, la Quattro groupe 2 poussait aussi fort qu’une Formule 2.

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    « Francis Dosières est stupéfait », commenta le speaker devant l’expression de surprise qu’exprimait le visage du pilote français en découvrant le potentiel d’accélération de la Quattro. On le serait à moins.

    Thierry Le Bras

  • Quand Raymond Touroul faisait gagner une Porsche sur la terre

     

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    Lohéac 1979, Raymond l’emporte après quatre tonneaux aux essais

     

    Raymond nous a malheureusement quittés. Mais tous les passionnés de course auto qui sont nés suffisamment  tôt pour avoir suivi des épreuves dès les années 70 et 80 se rappellent de ce pilote au style généreux.

     

    Pour ma part, la première fois que je l’ai vu piloter, c’était à la course de côte de Saint-Germain sur Ille en 1970. J’étais encore adolescent et je préparais mon BEPC. J’avais réussi à décider mes parents à m’amener à cette épreuve. Et là, j’ai été époustouflé par l’attaque du pilote parisien. Ce jour-là, le « Grand Raymond » a réalisé un faux départ et un tête à queue aux essais. Mais il a aussi remporté son groupe l’après-midi.

     

    J’ai vu souvent Raymond Touroul piloter ensuite. En course de côte, au Mans, en rallye, en Rallycross, en Supertourisme … Je l’ai rencontré et j’ai pu discuter avec lui par l’intermédiaire d’un ami commun. Un jour, Gilles Guillon, alors rédacteur en chef d’un magazine de sport automobile m’a confié un article sur les voitures qui avaient marqué l’histoire du Rallycross. C’était début 2005. Comment ne pas évoquer Raymond Touroul et sa Porsche 911. Raymond était en convalescence après une opération qui ne suffirait pas à le sauver de la maladie. Il a cependant accepté de me répondre avec la simplicité et l’amour de la course qui le caractérisaient. Voici

     

    « Un jour, Michel Hommel et Daniel Gérard sont venus me voir au garage, m’a-t-il expliqué. Ils ont vu ma 911 accidentée au fond de l’atelier et m’ont dit, c’est ça qu’il te faut pour la nouvelle discipline qu’on monte ».

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    Bien avant le Rallycross, le Grand Raymond en Couse de côte en 1970

    Le pilote parisien se laisse convaincre et reconditionne la 911 avec laquelle il avait couru en circuit et en rallye pour le Rallycross, une discipline dans laquelle il s’alignera pendant cinq saisons. « c’était une voiture spectaculaire et amusante. Elle ne motriçait pas sur la terre. Alors, il fallait se dépêcher sur le goudron et essayer de ne pas faire de faute après ». Une recette que le pilote ne met pas longtemps à apprendre.

     

    « Je préparais tout de A à Z commente-t-il. A cette époque-là, la course ne coûtait les milliards de milliards que représentent les WRC aujourd’hui. » la Porsche 911 RS permettra à Raymond de remporter de nombreuses victoires ainsi que le titre de Champion de France 1981.

     

    « Un de ses meilleurs souvenirs reste la course de Lohéac en 1979. « Le samedi soir, je fais quatre tonneaux en essais. La voiture était très abîmée. On a travaillé toute la nuit chez le carrossier du village pour réparer. Le dimanche, je remporte la finale et la Superfinale. »

     

    FICHE TECHNIQUE :

    MARQUE : Porsche

    Modèle : 911 RS 1974

    Moteur : 6 cylindres 3 litres atmo

    Puissance 320 chevaux

    2 roues motrices (propulsion)

    Préparateur : Raymond Touroul

    Années : 1978 à 1982

     

    Thierry Le Bras